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Titre du blog : Santeny - Autres nouvelles d'un domaine immobilier
Auteur : santeny-domaine-nouvelles
Date de création : 20-12-2010
 
posté le 21-08-2011 à 19:53:16

L’Univers selon GENDRONNEAU

L'élaboration du projet de la ZAC des 40 Arpents est tarée de corruption et de prévarication. Le Domaine de Santeny est fondé sur une fiction juridique qui dissimule une opération immobilière calamiteuse. Le promoteur s'en est sorti par une escroquerie dont le principal bénéficiaire est: la commune de SANTENY. Ce détournement frauduleux de biens immeubles et équipements privés vers le domaine public était prévu par un arrêté préfectoral illégal du 9 octobre 1972 mis à exécution par une délibération falsifiée du conseil municipal du 16 janvier 1991, rendue effective par des actes notariés apocryphes du 13 février 1991.

 

M. Maxime BREGUET eut cependant un grand mérite : concevoir et aménager un groupe d'habitations individuelles insérées dans des jardins ouverts ou limités par des haies basses (en principe). Une réussite d'après l'avis général.
Les équipements publics, dits des Quatre Saules, jouxtent le Domaine de Santeny. Les derniers en date : salle multisports au style néo m’as-tu-vu et CLSH rébarbatif annexé d'un logement de fonction avec son jardinet de banlieusard négligent. Le tout complètement décalé, vers l’inacceptable, contre l'apparence verdoyante du Domaine contigu.

 

La NOTICE PAYSAGERE ET D' INSERTION DANS LE SITE des permis de construire ces obscénités architecturales prévoyait que : Le parc environnant sera gazonné -Tous les arbres existants seront conservés- Ce projet offre des aménagements paysagers simples, clairement identifiables. Une attention particulière est portée au choix des essences végétales afin de créer une ambiance forte. Le caractère végétal envisagé offrira une valeur ajoutée au cadre de vie.
Suivent les belles images des différentes essences des 46 arbres de hautes tiges (avec détails de leurs feuilles) sélectionnés « en harmonie des essences déjà présentes dans la forêt Notre-Dame» : Le Chêne – Le Frêne - Le Bouleau. Des MASSIFS TAPISSANT DE MELANGE PERSISTANT sont prévus, avec des illustrations et leurs noms botaniques en latin.
 

Qu’est-il advenu de ce projet illustré de vues d’artistes d’un « parc » avenant aux promeneurs et à leurs enfants ?

 

 

Le meilleur des mondes (1)

 

 

 

Tous les arbres existants ont été abattus, sauf deux chênes dont l’un sans doute condamné par la coupe de ses racines qui empiétaient sur un bassin de rétention immonde.
Quatre saules (vu la fine allusion ?) chétifs - essence inconnue dans la forêt proche – remplacent les 46 arbres de hautes tiges des trois essences sélectionnées Ils sont implantés dans un « parcours de santé » que personne, absolument personne ne fréquente. Le rédacteur y a rencontré deux loubards encapuchonnés, venus sur un scooter volé (ce sont eux qui le disent) non immatriculé, qui discutaient de leurs problèmes d’enfants de «parents qui ne font pas partie des riches qui habitent dans le Domaine», tel qu’ils le disent aussi.
Le prétendu parc arboré, engazonné et orné de massifs tapissant leur offre une perspective actualisée de leur avenir. Il est cloisonné par des hectomètres de clôtures de plus de 2 mètres qui limitent des espaces bitumés desservis par un réseau de cheminements cohérents (qui) répondra à la circulation des piétons – et de leurs gardes-chiourmes ? - en béton, sectionné par des portes barreaudées et cadenassées. L’ambiance forte prévue par le volet paysager des permis de construire, est prégnante.

 

Nous sommes dans un univers carcéral, aboutissement d’une dystopie totalitaire. Il correspond bien à la vision qu’un collectiviste refoulé peut avoir de l’aménagement de l’espace public. Le nôtre souffre d’une pathologie commune aux prophètes d’avenir resplendissant et potentats de tout poil qui, face aux terrifiants pépins de la réalité, n’ont d’autre solution que l’enfermement de leur territoire. Pour le présent, seuls les enfants de nos concitoyens y sont parqués, simple question d’habitudes à acquérir dans le meilleur des mondes qu’on leur prépare.

 

 

Le meilleur des mondes (2)