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Titre du blog : Santeny - Autres nouvelles d'un domaine immobilier
Auteur : santeny-domaine-nouvelles
Date de création : 20-12-2010
 
posté le 20-10-2013 à 19:57:42

Le bienfaiteur était un escroc et, accessoirement, un assassin.

Nous avons retrouvé le chaînon manquant, le mystérieux mécène présumé propriétaire des équipements collectifs cédés gratuitement à la commune et à l'ASLDS par les actes notariés du 13/02/1991 ; en fait, le fantôme d'un criminel qui s'est suicidé après avoir assassiné son épouse et son fils, Alexandre, en 1980.


Ce drame fut étouffé par la presse nationale de l'époque, on en retrouve la trace dans la version en langue anglaise des moteurs de recherche les plus visités.

Fantôme

 

Il s'agit de Maxime BREGUET, né vers 1943, qui serait le fils de Louis-Charles BREGUET (1880/1955) l'avionneur et pilote émérite, membre de la célèbre famille d'horlogers dont l'aïeul, suisse, s'installa en France au XVIIIème siècle. Le lien de filiation de Maxime avec Louis-Charles, l'identité de sa mère, ses années de naissance et de décès ne sont pas indiqués dans leur arbre généalogique. Un article de TIME MAGAZINE de 1972 apprend à ses lecteurs que, s'inspirant des entreprises américaines LEVITT et KAUFMAN & BROAD, il lança, en France, la construction et la vente de groupes de pavillons avec jardins avec un chiffre d'affaires 1971 de 16 millions de dollars. Avant de l'assassiner, il fut l'époux séparé de Catherine NATTEAU dont le père fut pilote de chasse en France et dans la RAF en 39/45 avant d'être un opérateur de cinéma connu.


De ce que nous savons, on peut déduire que Maxime BREGUET obtint un permis de construire 400 pavillons dans la ZAC des 40 Arpents à Santeny contre l'engagement d'y construire des équipements publics devant être transférés gratuitement à la commune ; le mode de transfert de leur droit de propriété était aléatoire, non prévu dans la convention d'aménagement apocryphe signée entre l'une de ses sociétés et le présumé propriétaire du terrain, cette commune de SANTENY qui n'y possédait qu'un chemin rural. Ces équipements permirent l'urbanisation d'une partie de la commune ; ils sont encore adaptés à une population qui évolua de 900 habitants en 1970 à 3 800 de nos jours, dont environ 1 100 dans le Domaine de Santeny.

 

Maxime BREGUET s'engagea à rétrocéder ces équipements - dont un groupe scolaire de 12 classes et trois logements de fonctions - à trois "légataires" différents :

  1. à l'ASLDS par l'acte notarié du 1er août 1972 enregistrant ses statuts qui prévoient leur transfert à cette association syndicale de propriétaires;
  2. à la commune par la convention d'aménagement approuvée le 9 octobre 1972 par un arrêté préfectoral illégal;
  3. aux acquéreurs de "lots" en leur cédant des "lots" d'une copropriété putative, dite Domaine de Santeny, alors qu'il s'était déjà engagé à en rétrocéder leurs parties communes à la commune de Santeny et à l'ASLDS.

On ne sait si sa succession fut ouverte, si des héritiers se sont présentés et s'ils acceptèrent ou la refusèrent après un inventaire qu'il serait intéressant de dévoiler. Les créanciers ne furent pas recherchés, du moins efficacement, puisque les 400 propriétaires putatifs des équipements collectifs inclus dans les "lots" du Domaine de Santeny en furent tenus dans le secret.


Il fallait finaliser le projet de la mainmise de la commune sur les biens immeubles détournés par le supposé de cujus. "On" a suscité l'émergence de négociateurs d'accords occultes avec le mandataire de sociétés gigognes qui accepta de céder "à titre gratuit" à la commune et à l'ASLDS l'immobilier détourné frauduleusement par le défunt en application d'un arrêté préfectoral illégal et de statuts illicites d'une association de propriétaires sans personnalité morale régulièrement acquise.


A suivre …