Outre le syndrome de prévarication rémanente associé au détournement frauduleux des équipements collectifs du Domaine de Santeny, deux problèmes furent soigneusement éludés par MM. BEDU, GENDRONNEAU et PENNACCHIOLI au cours de leurs campagnes. M. BEDU fut interpellé à leur sujet lors de sa seconde réunion publique : il a soufflé "'non" en réponse à la question de savoir s'il respecterait le pourcentage de 30 % de logements sociaux imposé par la loi SRU. Il est resté coi sur la CCE et la CCAR de l'aéroport d'ORLY et les limites de ses PGS et PEB récemment modifiés. Pourtant, la prétendue association syndicale qu'il dirige aurait dû se préoccuper des nuisances acoustiques provoquées par cet aéroport.
Lors de la réunion du conseil municipal de ce 10 avril, le maire demanda que lui soient accordées en tout et pour la durée de son mandat, 23 des 24 délégations prévues par l'article L.2122-22 du CGCT ; le préfet s'étant approprié la 15e, précisément sur le droit de préemption des terrains constructibles. La demande de notre potentat local fut acceptée sans l'ombre d'une discussion par un conseil dont la séance fut extraordinairement brève : 50'. A quoi bon avoir élu une prétendue liste d'opposition, réduite à six muets du sérail ?
Le maire n'a pas évoqué sa délégation de membre permanent à la CCE (Commission Consultative de l'Environnement) et à la CCAR (Commission Consultative des Aides aux Riverains) de l'aéroport d'ORLY. Dans ces instances, M. GENDRONNEAU, toujours absent excusé, n'est pas intervenu sur la fixation des limites du PGS malgré la suggestion des conclusions de l'enquête publique sur le PEB. Il est pourtant intéressé par le sujet. Ancien dirigeant d'Air France et bénéficiaire d'un paquet d'actions octroyées dans des conditions préférentielles, les résultats de sa compagnie sont négativement affectés par les redevances qui contribuent à indemniser les riverains exposés aux nuisances majoritairement provoquées par le trafic de cette compagnie. Au risque de conflit d'intérêts, M GENDRONNEAU peut-il assumer ces délégations sans s'être séparé de ses actions ?
L'indemnisation totale des travaux d'isolation des immeubles situés dans le périmètre du PGS vient d'être prorogée jusqu'à fin 2014. Ce n'est qu'un effet d'annonce : "la loi de finances pour 2014 a plafonné le montant de la taxe utilisable conformément à son objet, le surplus devant s’analyser comme une contribution des compagnies aériennes au comblement du déficit du budget de l’Etat" d'après la page d'accueil de l'ACNUSA (Autorité de Contrôle des Nuisances Aériennes) où l'on peut consulter le Plan de Gênes Sonores de l'aéroport d'ORLY (PGS) adopté le 30/12/2013. Ce PGS est maintenant identique au PEB (Plan d'Exposition au Bruit) dont l'absurdité fut dénoncée ici et lors de l'enquête publique sur sa révision. M. GENDRONNEAU avait décidé de ne pas présenter d'observations : "la commune n'est pas concernée" dit-il.
La zone III du PGS s'étend maintenant sur SANTENY mais uniquement sur les parties boisées de la forêt Notre-Dame et les zones agricoles du nord de la commune. Chacun peut constater sur ce plan -un vrai gag- que les lois de la physique ne s'appliquent toujours pas à SANTENY : d'après le PGS et son savant découpage, les parties du Domaine incluses dans les limites générales du PGS ne seraient pas exposées au bruit. Heureuse coïncidence puisque nos habitations construites avant 1975 pourraient être indemnisées totalement des travaux d'isolation contre le bruit des avions d'un maire qui pourra se moquer de nous pour six années supplémentaires.
Télécharger le PGS de l'aéroport d'Orly.
Les médias ont évoqué le scandale des "réserves parlementaires", fonds publics dont disposent députés et sénateurs pour arroser leurs circonscriptions. Sans qu'aucun des membres du nouveau Conseil municipal n'évoque un soupçon d'atteinte à la moralité publique, ils ont accepté une "subvention" spontanée de 5 000 € allouée par le sénateur socialiste local qui prépare sa prochaine réélection : déjà tous participent aux dérives des dépenses et de la dette publiques, sans imaginer qu'ils auraient pu attribuer cette "subvention" à une ligne du budget investissement de la commune et en réduire les impôts locaux d'autant.