Elles étaient quatre, puis trois, puis deux communes du plateau Briard : Santeny et Mandres-les-Roses qui décidèrent de s'associer pour créer une police "mutualisée" dont le commissariat sera situé dans les locaux de l'ancien bureau de poste de Santeny. Les habitants de Mandres furent informés du projet depuis plusieurs mois, ceux de Santeny, non. Le "projet de création d'une police multi communale" fut adopté sans barguigner et à l'unanimité lors du conseil municipal du 18 mars. Coût annuel envisagé par commune: 350.000 €, mais aucune précision sur ses missions qui semblent devoir se limiter aux heures ouvrables, notamment pour sévir à l'encontre des stationnements litigieux. Le maire et ses adjoints ont qualité d'OPJ(*) et peuvent verbaliser, que ne le font-ils pas eux-mêmes ?
Le tapage autour des "voisins vigilants" exprimait un sentiment d'insécurité, notamment de certains résidents du Domaine, victimes de visites généralement nocturnes. Les holdup(s) diurnes ne sont plus à craindre depuis la disparition de la tirelire locale : le bureau de poste. Une police communale aurait-elle dissuadé des malfaiteurs déterminés ?
Enfin, la création d'une force de police par des dépositaires de l'autorité publique impliqués dans une affaire criminelle dans laquelle leur supérieur dévalisa ses concitoyens du Domaine de Santeny ne manque pas de piquant.
(*) Officier de police judiciaire